Les principales banques multilatérales de développement du monde sont prêtes à lancer un « groupe de travail » mondial lors du sommet sur le climat COP28 afin d’augmenter le nombre et la taille des échanges « dette-nature » que les pays sont en mesure d’effectuer, ont déclaré quatre sources à Reuters.
Les échanges dette-nature, qui consistent à réduire la dette d’un pays en développement en échange de la protection d’écosystèmes vitaux, suscitent un intérêt croissant à la suite d’un certain nombre d’exemples réussis dans des endroits tels que le Belize et les îles Galapogas au cours des dernières années.
Cette décision constitue l’étape la plus importante à ce jour pour montrer que le club mondial des prêteurs multilatéraux, qui dispose à lui seul d’une puissance de feu de plusieurs milliards de dollars, va renforcer considérablement son soutien à ce type d’accords axés sur l’environnement et devrait entraîner une augmentation importante du nombre et de la taille des échanges dette-nature.
Quatre sources impliquées dans les projets, qui devraient être annoncés lors de la « journée financière » du sommet de la COP lundi, indiquent que le groupe s’appellera officiellement « Task Force on Sustainability-linked Sovereign Financing for Nature and Climate » (groupe de travail sur le financement souverain lié à la durabilité en faveur de la nature et du climat).
Il sera initialement présidé par la Banque interaméricaine de développement (BID) et la Development Finance Institution (DFC) du gouvernement américain, ont déclaré trois des sources qui ont une connaissance directe de la question. Ces deux bailleurs de fonds ont été impliqués dans tous les échanges récents qui ont également concerné la Barbade et le Gabon.
Les institutions ont jusqu’à ce vendredi pour confirmer leur participation. Mais on s’attend à ce que la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque asiatique de développement (BAD), la Banque asiatique de développement des infrastructures (BAID), dont le siège est à Pékin, et un certain nombre d’autres institutions fassent de même, ont ajouté les sources.